Que devient Silas Robinson?

Plusieurs lectrices et lecteurs me demandent à propos de Silas Robinson : qui est-il ? D’où vient-il ? Qu’est-ce qui l’a amené au Canada ? Que devient-il maintenant ?

J’ai l’ai d’abord connu lors d’une enquête qu’il avait faite dans le village de Saint-Charles à la demande du chef de police de Montréal de l’époque. J’avais découvert un manuscrit dans la bibliothèque de mon frère qui décrivait en détail ses investigations. On peut lire cette enquête dans Les crimes du manoir Debartzch.

De son passé, on apprend peu de choses. Il est venu au Canada en 1844 après avoir passé plusieurs années à Londres, à Scotland Yard, comme policier. D’abord détective privé au Canada, il se fait remarquer par le procureur général de l’époque, Lewis Drummond. Après l’affaire du manoir Debartzch, le procureur le fit nommer chef de police à Montréal en 1851. Depuis ce temps, sa réputation n’a cessé de grandir.

Comme le Dr Watson pour Sherlock Holmes, je suis devenu le fan le plus fidèle du célèbre détective. Depuis quelques années, en m’aidant de recherches approfondies, je tiens un journal de ses enquêtes que je décris dans mes livres. 

Que sait-on de Silas Robinson ? On connaît peu le personnage, car il ne se livre pas facilement. Il est né à Londres, a passé une bonne partie de son enfance en Irlande, a étudié à l’Université d’Oxford pendant un temps. On sait qu’il a marié Rosalie Cadrin-Dupuy en 1854. Rosalie était alors veuve et avait deux enfants qui sont devenus de jeunes adultes, ou presque, dans ses dernières enquêtes.

En 1853, il venait à peine de créer son équipe de détectives à Montréal qu’une affaire étrange se présenta à lui. Un homme avait été découvert, mort, dans la forêt du Mont-Royal. Il avait été émasculé. L’enquête a été décrite dans Le carcajou du Mont-Royal.

L’année suivante, en 1854, il a résolu l’affaire d’un squelette retrouvé près du cimetière Notre-Dame. Une énigme que l’on peut lire dans Au temps de la peste bleue.

Ensuite, un peu avant l’inauguration du pont Victoria en 1860 à Montréal, on avait découvert un cadavre de femme sans tête près de l’un des piliers. Cette enquête difficile avait donné lieu à toutes sortes de spéculations dans les journaux de l’époque. L’enquête est décrite dans Un pont sur le Saint-Laurent.

Enfin, dans Meurtre à la Caserne des Jésuites, Silas Robinson a été invité à venir à Québec en 1861 pour enquêter sur l’assassinat d’un militaire. L’affaire semblait avoir une implication politique. C’est pourquoi le Gouverneur général avait fait appel à lui. À cette époque, le détective montréalais avait acquis une réputation qui dépassait même les frontières du Canada.

Sa prochaine enquête se passe également à Québec. Cette fois, il est appelé par l’un des membres de l’équipe avec laquelle il avait travaillé l’année précédente dans l’enquête sur le meurtre de la Caserne des Jésuites. Il viendra en aide à son camarade de l’époque, Patrick O’Connell.  

Comme on le voit, Silas Robinson ne chôme pas. Nous continuerons de le suivre pas à pas dans ses investigations. Peut-être même en apprendrons-nous un peu plus sur lui à cette occasion ? Rien n’est certain toutefois. 

La prochaine enquête de Silas Robinson sera bientôt publiée dans mon blogue. Restez à l’affût !

Marcel Viau